[Libre] Un chapitre noir~

*Le temps d'aujourd'hui était très gris, menaçant, voilé... Le genre de journée parfaite pour qu'Herpô, dit l'infâme, puisse mener quelques affaires sans être trop épié. Ce dernier décide de se rendre a la volière, tout en haut de celle-ci. L'homme était dans une tenue assez traditionnelle, mais il avait décidé de faire un peu honneur a sa descendance en portant des couleurs vertes et argentées.

L'homme est simplement assit au milieu des volatiles, un livre a la couverture noire et violette dans la main. Il semble aussi assez ancien, mais il ne vient visiblement pas de la bibliothèque. Herpô bredouille a voix très basse quelques mots en fourchelangue. Il se parle souvent a lui même dans ce curieux langage. Après tout, personne ne pourrait savoir de quoi il parle si il serait espionné, et ce, même a voix forte.*

*Se rend à son tour à la volière pour envoyer un hibou au Ministère. Son retour à la vie avait pas mal chamboulé quelques éléments administratifs le concernant, ainsi que son héritage, et il restait encore beaucoup de paperasse à mettre à jour. Sa lettre cachetée à la cire à la main, entre dans la tour nauséabonde, et entend du Fourchelang. S'attendant à voir Salazar, s'apprête à le saluer respectueusement, mais constate qu'il s'agit d'un homme qu'il ne connaît pas, bien qu'il ressemble étrangement au Fondateur. Le salue non moins respectueusement*

Voilà un endroit étrange pour s'adonner à la lecture, Sir... ?

*Livre fort intéressant, traitant des avancées en magie noire. Beaucoup ont prit source dans certaines de ses recherches inachevées d'après ce livre, et d'autres totalement nouvelles. Voici donc quelque chose qui le fascine au plus haut point.

Naturellement, en entendant quelqu'un monter, Herpô changera la couverture du livre via sortilège de métamorphose. On ne peut savoir qui se présente. On pourrait croire qu'il est un simple lecteur d'un livre tranquille.*

"Il en est surtout un endroit calme ou rare sont les personnes qui s'y aventureront, étant donné le temps pluvieux." *Dit-il en fermant son livre. Sur la couverture changée, on peut croire a un simple livre d'histoire du monde magique.* "Vous pouvez m’appeler Herpô, je n'ai point de nom de famille. Et vous monseigneur, quel est votre nom?" ~Toujours pas l'habitude des appellations britanniques.~

*Il vaut mieux rester neutre sur "l'infâme". C'est son jeu d'acteur des plus convaincants sur la 'honte' qui lui ont permit d'obtenir un poste a Poudlard.*

Il est vrai...

*Retire son chapeau et le secoue pour faire tomber les gouttes de pluie*

Enchanté, Sir Herpô. Je suis le Baron Elias de Kensington, professeur de Sortilèges... vous avez peut-être entendu parler de moi sous le pseudonyme du Baron Sanglant. Je ne me souviens pas vous avoir vu autrefois dans les couloirs de Poudlard... et pourtant votre nom ne m'est pas inconnu...

*approche et cherche un hibou qui accepterait de porter sa missive*

*Laisse un sourire en coin. Cet homme semble bien poli et c'est quelque chose de très appréciable. Et de plus, il est de noble lignage, très intéressant!*

"Enchanté de faire votre connaissance, Sire Kensington. Vous êtes donc professeur de sortilèges, je suis moi même professeur d'histoire de la magie."

*Dit-il en rangeant son livre. Ce qui signifie en somme qu'il a un certain intérêt a cette discussion.*

"Eh bien, j'étais un sujet d'histoire de la magie a vrai dire. On me nommait Herpô l'infâme. Nom que je renie dans cette nouvelle vie, de même que vous pour le baron sanglant je suppose?"

Ah, vous êtes le nouveau professeur d'Histoire de la Magie ! Ravi de faire la connaissance d'un nouveau collège.

*approche et s'incline*

Herpô l'Infâme... oui, bien sûr, j'ai vu votre nom de nombreuses fois lorsque je lisais certains livres par-dessus les épaules des élèves en pleine étude.

*sourire en coin*

Il faut bien passer le temps n'est-ce pas ?.. Et donc, il semblerait que vous ayez beaucoup de points communs avec notre Fondateur Serpentard ? Notamment l'élevage de basilic, si ma mémoire est bonne... Vous revenez de bien plus loin que nous, vous n'êtes pas trop dépaysé ?..

*Reste droit, même si il est de noble manières et ce qui s'en suit, il reste a apprécier que les gens s'inclinent devant lui.*

"Même si cela fut plus souvent en mal, je peux m'estimer heureux que l'on ait continué a parler de moi."

*Et, récemment, d'avoir pu constater que sa lignée ne fut brisée et qu'elle a beaucoup prospéré.*

"Aaah, le fondateur Salazar Serpentard, un noble homme, tout a fait respectable. Vous avez bonne mémoire, je fut le premier sorcier a élever avec succès un basilic, le seigneur Serpentard semble être le second d'après l'histoire."

*Dit-il en prenant maintenant un air songeur. Le dépaysement.. Cela date de la Grèce antique, alors revenir a la Grande Bretagne contemporaine...*

"Il est vrai que j'ai été beaucoup perturbé lors de mon retour a la vie. Les méthodes sont si différentes, mais je m'y suis vite fait. Cependant, parfois il m'arrive toujours de ne pas comprendre certaines choses."

*Comme la plomberie des salles de bains et tout, mais bon!*

J'ai eu la chance, si l'ont peut dire, de voir Poudlard évoluer et se modifier avec le temps. Si je peux vous aider en quoi que ce soit, n'hésitez pas à me demander.

*confie sa lettre à un hibou*

Avez-vous commencé vos premiers cours ? Cela se passe bien ?..

"A mon époque, les châteaux n'étaient pas si grands et beaux. Je suppose que c'est une chance d'avoir pu évoluer au sein de celui-ci. Mais le fait d'en être fantôme était probablement horrible cependant."

*Les fantômes.. Encore un mystère que Herpô essaie d'étudier.*

"Eh bien, les élèves sont très attentifs, peut être ont-il peur de ce que je suis? Ou plutôt, de ce que les légendes disent que j'étais."

*Et qu'il est toujours, mais chut!*

Les premières années, oui. Le temps passant, on s'y fait... on regarde grandir ses petits préférés, on découvre les nouveaux venus, et chaque année est l'occasion de découvrir de nouveaux mystères cachés dans le château. Mais, je suis fort aise d'avoir retrouvé un corps de chair et de sang, je ne vous le cache pas.

*s'appuie sur un coin de mur*

Nous avons le même problème... mon pseudonyme de "Sanglant" n'aide pas tellement les élèves à avoir confiance en moi. Certains sont persuadés que j'étais un tueur psychopathe. C'était amusant les dix premières fois... après, ça devient lassant.

"Bien que je ne l'ai jamais été, je connais beaucoup de choses sur les fantômes. Leur perception des plaisirs et sensations physique est quasi-inexistante. Seul un perpétuel froid est présent. Il est donc tout a fait normal de préférer un corps de chair, ou nous pouvons vivre pleinement."

*Voici des paroles tout a fait sérieuses. Les seules autres sensations que pourraient ressentir un fantôme c'est la brûlure et les douleurs lors d'un exorcisme. Si cela est toujours pratiqué de cette époque.*

"L'histoire ne retiens de nous bien souvent que nos plus mauvais aspects malheureusement, Sire Kensington. Il est de notre devoir, aussi dur soit-il, de leur montrer l'erreur qu'ils font a notre sujet. Nous avons toute une nouvelle vie pour cela."

*Pour se faire appeler le cruel, le ténébreux, le puissant, le satanique plutôt que juste l'infâme par exemple.*

Oui, je confirme. Ce froid permanent était insupportable au début... je le prenais comme une juste punition pour mes actes. Avec les années, on s'y habitue.

*approche de toi après avoir laissé partir son hibou*

Je suis bien d'accord. Rien qu'avec les parents de ma chère Helena, j'ai encore beaucoup d'efforts à faire pour qu'ils acceptent de me voir autrement que comme le meurtrier de leur fille... pas une mince affaire, je vous l'accorde. Et vous, comment comptez-vous vous y prendre pour changer l'image que l'on se fait de vous ?..

*Restera silencieux un moment. Il était très tenté de dire qu'il existe des alternatives a la mort tout en restant jeune et vivant longtemps... Mais ça aurait pu être une erreur. Herpô ne sait pas si cet homme est adepte des arts-noirs ou les soutiens, donc il ne vaut mieux pas aborder ce genre de sujets.*

"La manière dont je compte m'y prendre? En faisant parler toute vérité sur moi même. Aussi bien dans mes actes, mes projets et tout autre diverse parole."

*Ce qui en soit est vrai, bien que tout accomplissement sera lent quoi qu'il en soit.*

"J'ai ouïe dire, de par votre pseudonyme maintenant que cela me revient, que vous êtes originaire de la même époque que Sire Serpentard. Quel genre d'homme est-ce?"

*Ne pas évoquer non plus leur première rencontre il y a quelques mois de cela.*

Il était mon professeur à l'époque. Un homme autoritaire, sévère... mais qui exigeait finalement le meilleur de chaque sorcier. J'étais admiratif de ses connaissances, ses talents... Je pouvais parfois l'entendre parler aux serpents en Fourchelangue. Bien sûr il ne cachait pas sa haine des moldus, mais il avait de bonnes raisons, ces derniers avaient envoyé ses parents au bûcher. J'imagine que cela laisse des séquelles... L'avez-vous déjà rencontré ?

"Je vois, haine qui semble donc tout a fait compréhensible. Il semble néanmoins être un homme de goût, quelqu'un de très respectable. Je l'ai déjà rencontré, professionnellement parlant mais guerre d'avantage. J'aimerais prochainement pouvoir faire plus ample connaissance avec cet homme."

*Dit-il l'air intéressé.*

Eh bien, à présent que vous êtes à Poudlard, les occasions ne manqueront pas, je suppose. Puis-je vous poser une question ?..

*approche, l'air curieux*

Les seules choses que je connaisse sur les sorciers de l'Antiquité sont les rares éléments que j'ai lus dans les livres. C'est une époque si lointaine, on a du mal à imaginer comment était la vie pour eux à cette époque. Votre témoignage apportera sûrement une lumière nouvelle sur cette ère fascinante...

*Se demande quel genre de question pourrait-il lui poser, là, comme ça. Avec les précédents sujets de conversation, il y en a plusieurs possibles.*

"JE suis toute Ouïe."

*Et question qui s'avère fort intéressante. Ça lui rappelle un peu l'époque ou il ne s’appelait pas encore l'infâme et qu'il se souvenait encore de son nom de famille réel.*

"Notre train de vie était auprès des rois et reines de pays, chefs de clans, tribus.. Nous étions comme des joyaux d’apparat pour ceux-ci. Craints et respectés. Disons que nous étions comme des 'envoyés' des dieux comme la moldusaille disait. A cette époque-ci, aucun sorcier n'osait procréer avec la mold.. Les Moldus, bien que cela arrivait. C'est pour cela que voir des enfants nés de parents moldus me fascine et me réjouit."

*Réjouit, ouiiii... Mais dans le sens ou il pourrait étudier sur des corps sorciers n'étant pas 'importants'. De la chair a canon quoi, des premières lignes.*

"Il y aurait tant a dire que cela pourrait prendre un cours entier.."

Je vois... il est vrai qu'à l'époque, les sorciers étaient respectés et avaient des places privilégiés. Cela a bien changé avec le temps... la vénération est devenue de la crainte, puis de l'interdiction, et finalement un génocide. Il suffit de pas grand-chose pour faire changer les mentalités. Les gens sont si manipulables...

*Regarde pensivement par la fenêtre*

J'imagine que cela doit vous paraître étrange aujourd'hui, de devoir vous cacher des moldus.

"Et lors de ma longue vie, j'ai pu remarquer le début de ce changement. Je n'ai pas de haine particulière des Moldus, mais je ne pourrais pas rester longtemps en leur présence."

*Après tout, il considère tout les moldus comme du bétail, et comment pourrions nous détester du bétail faible et insignifiant? On ne peut pas, on se contente de l'utiliser pour se faciliter la vie.*

"Il est vrai que devoir cacher sa nature a la moldusaille est gênant, nous nobles sorciers.. Mais ils sont plus nombreux a notre grand désarroi. Cependant, cela est peut être mieux. Si nous ne vivions que dans un monde dirigé par les sorciers, la criminalité magique serait beaucoup trop élevée.."

*Et ça ferait des concurrents, ou trop de personnes qui s'autoproclament 'mage noir' et ce serait un capharnaüm sans nom.*

Ce n'est pas faux. Mais je n'aime pas l'idée de devoir me cacher, alors qu'autrefois j'étais le seigneur d'une terre... les moldus me devaient allégeance. Aujourd'hui mon château n'est plus que ruines.

*fronce les sourcils*

"Et je vous comprends tout a fait. Malheureusement, les seules solutions qui se présenteraient a nous serait d'abuser de la magie, ou d'exterminer la totalité des moldus de la planète. Cependant, ce serait simplement agir comme ces vils et brutaux mages noirs. Un génocide n'est jamais une solution."

*Il y a une autre solution, mais bon.. On ne peut pas dire qu'elle soit 100% sure..*

"Il y a aussi un sortilège dont j'ai entendu parler, qui n'existait pas de mon époque.. Le sortilège de répulsion des moldus. Nous pourrions avoir une vaste zone a vivre paisiblement... Néanmoins, il ne s'agit pas d'une donnée d'une totale confiance."

N'est-ce pas le genre de sortilège utilisé par les Fondateurs pour rendre Poudlard invisible aux yeux des moldus ?.. Il est certes efficace, mais je comprends la crainte de Sir Serpentard que des sorciers nés de moldus puisse s'infiltrer malgré tout, et espionner. Ce n'est pas une méthode sûre à 100% à cause de ces... mélanges.

*pensif*

"Tout a fait, je crois bien qu'il s'agit de ce sortilège. Cependant, je ne pense pas que ces mélanges soient un problème, seulement.. C'est leur encadrement qui pose problème. Les parents moldus ont-il accès a ce que vous nommez le chemin de traverse? Ils ne devraient pas. Tout comme les enfants nés-moldus ne devraient pas donner quelconque information ne les concernant pas directement. De mes personnelles pensées, ils représentent même un espoir pour le monde magique."

*Une nouvelle fois.. Jolis propos détournés par des intentions obscures. Un espoir pour le monde magique, mais dans le sens ou ils peuvent servir de cobaye pour des traitements dont les sorciers ont besoin.*

"Et de votre part, comment considérez vous cette situation?"

*Dit-il d'un air faussement intrigué.*

*T'écoute, puis hausse les épaules*

Je ne saurais dire. Depuis le temps que je hante Poudlard, j'ai vu passer des sang-purs, des sang-mêlés, des nés moldus... aucun n'était meilleur ni moins bon qu'un autre. Est-ce une bonne chose ou non d'interdire les mélanges, je ne sais pas. Peut-être avons-nous à apprendre des moldus, peut-être ont-ils à apprendre de nous. Tout ce que je sais, c'est qu'autrefois j'avais des amis moldus qui me respectaient. Cette époque me manque...

"En soit, le mélange n'aurais en aucun cas du avoir lieu. La procréation avec les Moldus est une infamie aussi grande que mes actes passés qui m'ont valu mon surnom. Cependant, ils existent. Nous n'avons rien a apprendre d'eux, si ce n'est leur mode de vie insignifiant et suffisant, ils auraient en revanche beaucoup a apprendre de nous. Le soucis est qu'ils nous craignent au point de nous brûler sur des bûchers."

*Les seuls mélanges que l'on pourrait faire serait avec des créatures magiques humanoïdes dotées d'une intelligence propre. Bien que Herpô préférerait s'accoupler avec une moldue plutôt qu'avec l'une de ces elfes de maison répugnantes.*

"J'en avait aussi des amis moldus, mais je n'aimais pas beaucoup la vie en société. Je comprends néanmoins votre ressenti, par rapport aux souffrances et aux épreuves qu'ont éprouvé les sorciers de l'âge-moyen."

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